mardi 7 septembre 2010
Bosnie - France : Les notes des joueurs.
Lloris : 6. A bien fait ce qu'il devait faire même s'il n'a pas eu grand chose à faire.
Sagna : 5,5. Pas trop mauvais défensivement, il a essayé d'apporter offensivement avec des centres de piètres qualités. A quand le retour de Sagnol ? Ça c'était un putain de latéral.
Clichy : 5,75. Bien en place, meilleur que son homologue car plus clair de peau, et avec une coupe de cheveux moins dégueulasse.
Rami : 6,5. A muselé son vis à vis, le joueur adverse considéré comme le plus dangereux, alors c'est bieng comme le dirait Zidane, et à partir de là... voilà quoi. Pour paraphraser Laurent Blanc.
Méxès : 6. Moins bon que son partenaire de la charnière, il a fait le job, a commis quelques fautes stupides.
Alou Diarra : 6. La tour de contrôle du match, solide un peu de déchet dans le jeu de passes.
M'Vila : 6. De belles promesses. Quelques erreurs et parfois un peu transparent mais il est jeune, il va encore progresser. Pour Lizarazu il mérite 19 et une pipe au miel.
Abou Diaby : 7. Cette perforation dans l'axe ! On a enfin le successeur de Vieira, enfin sur 10 minutes il nous l'a fait espérer, et l'espoir c'est tout ce que l'on demande.
Malouda : 6,5. Moyen sans plus mais il a marqué un but ce qui bonifie sa prestation.
Valbuena : 6.5. A beaucoup couru, s'est beaucoup dépensé aussi.
Benzema : 7. En manque de rythme, il a tout de même fait parler la poudre et sa technique. A besoin d'un bon diététicien pour retrouver son poids idéal.
Et vous verrez que les gens vont trouver que ce sont les meilleures notes du web, car tu n'as pas besoin de voir un match pour donner les notes des joueurs, juste caresser l'opinion dans le sens du poil. Si un joueur est déclaré comme bon par l'opinion tu sur-noteras toutes performances à peu près convenables, tandis que les souffre-douleurs de l'opinion (les latéraux par exemple) feront toujours des matchs de merde, sauf si l'un d'entre eux fait trois passes décisives, là il fera un bon match.
FM 2011 sera surement de la merde !
Pourquoi FM 2011 sera surement à chier ? Aucune idée. Enfin si, peu de changements depuis le 2008, l'ajout des agents (la plaie du football avec le PSG), la base de données qui va encore être complétement à chier avec les gros clubs italiens injouables - Surtout l'Inter de Milan - et aussi et surtout parce qu'on a envie de chier sur le jeu gratuitement parce qu'on nous a refusé l'affiliation à Sigames/Sega, enfin on ne l'a même pas demandé mais c'est pas une raison, ils avaient qu'à faire les démarches à notre place ! Nous, on est open pour avoir plusieurs exemplaires du jeu gratos. La gratuité nous rend docile, j'ai même envie de dire.
Attendez les mecs, c'est pas parce qu'on essaie de gratter des jeux qu'on ne sera pas objectif ! On ne baisse pas notre froc nous, même contre un joli pot de vin ! On trouvera le jeu génial sur tous les points, on se forcera peut-être même un peu mais on trouvera surement le jeu révolutionnaire mais cet avis sera totalement objectif.
Sinon, quelques images du futur étron/meilleur jeu de tous les temps (si on devient affilié) :
samedi 24 octobre 2009
Le nouveau FORUM, salope.
La nouvelle adresse: http://www.communist.fr/
Viens, et suce! Salope.
jeudi 22 octobre 2009
Les Néerlandais de France: 7. Franck Verlaat
Ajax
mardi 20 octobre 2009
Les Néerlandais de France: 6. Ruud Krol
C’est à l’Ajax, sous la houlette de Rinus Michels, que Krol va débuter sa carrière. Le strict entraîneur lui inculque quelques valeurs fondamentales du footballeur moderne, notamment celle de sérieux qui manquait au fougueux défenseur. Krol connaît ses plus années au début des années. Celles où lui et ses coéquipiers, les Cruyff , les Keyzer, Rep et autres Haan, domine outrageusement l’Europe et invente le football total définitivement attaché à l’Ajax.
Trois titres de champions d’Europe (1971,1972 et 1973) et une multitude de titres nationaux. Tout cela sans compter les sélections qui s’accumulent. Le défenseur néerlandais fréquente les Oranges de 1969 à 1983. Il totalise quatre-vingt trois sélections (quatre buts). Il est même nommé capitaine lors de la Coupe du Monde 1978 en Argentine. Il ne lui manque finalement, comme à toute cette génération dorée, une consécration mondiale…
Krol quitte l’Ajax en pleine gloire pour une pige d’une quinzaine de matches aux Vancouver Whitecaps à l’époque ou Canadiens et Américains tentaient à coup de dollars de faire entrer le soccer dans les cœurs et les télés du Nord du continent. L’expérience tourne court. Retour en Europe. C’est la baie de Naples et ses bouillants tifosi qui accueillent le Néerlandais à son retour sur le Vieux continent. Quatre saisons, pas un titre. Maigre consolation individuelle, le titre de meilleur joueur étranger du championnat en 1981.
En 1984, Maradona arrive à Naples. Krol ne fait que le croiser à l’intersaison (et peut-être à l’aéroport, allez savoir) avant de filer pour la Croisette. Naples et Capri, c’est fini, le batave signe, à 35 ans et avec le statu de légende vivante, à l’AS Cannes. Le club de foot est beaucoup moins strass et paillettes que le festival de la même ville vu qu’il évolue alors en Division 2. Krol va y passer les deux dernières années de sa carrière.
Lors de la saison 1984-1985, la division 2 française est scindée en deux groupes. Cannes évolue en groupe B. Le joueur aligne trente-quatre matches malgré le poids des ans. Le club azuréen se contente de la 8ème place. La saison suivante ressemble à une copie conforme. Vingt-neuf matches joués pour Krol mais Cannes n’accède pas à l’échelon supérieur. Les Rouge et Blanc finissent 12ème du groupe A. Le Batave aura joué à soixante-trois reprises pour l’AS Cannes. Fin de carrière, rideau.
Krol embrasse alors une carrière d’entraîneur en 1990 qui le voit crapahuter en Belgique (FC Malines), Egypte (Zamalek Le Caire), France (AC Ajaccio), Suisse (Servette) et, évidemment Pays-Bas (adjoint à l’Ajax et de la sélection nationale). Actuellement, il a fait le choix de l’exotisme en prenant la direction les Orlando Pirats en Afrique du Sud.
samedi 17 octobre 2009
Les Néerlandais de France: 5. Henk Vos
Hendricus Johannes Petrus Vos pour l’état civil batave alias Henk Vos pour le reste de la Terre est né en 1968. Il est ce que l’on nomme pudiquement un puissant attaquant. Bref, on l’imagine facilement avec une chemise à carreaux sur le dos, hache à l’épaule en train d’abattre des arbres innocents au fin fond du Yukon. Le Henk, c’est un déménageur des surfaces, un bourrin, une brute physique qui pèse sur une défense comme on dit dans les cercles autorisés. Sous nos latitudes, ce genre de joueur est plus connu sous les noms de Laslandes ou Brandao plus récemment.
Le jeune (puis plus vieux puis très vieux) Henk et son physique de routier d’Allemand de l’Est ont connu un total d’une bonne dizaine de clubs au court de leur longue carrière qui s’étale de 1984 à 2007. Il débute sous les couleurs du RBC Roosendaal, club qui sera aussi son dernier point de chute en 2005, la boucle est bouclée. Après avoir largué les amarres de Roosendaal, il porte tour à tour les couleurs du PSV, de Willem II, d’Antwerp et du Standard (en Belgique).
Il effectue alors sont premier et court passage dans l’Hexagone. Vos a 23 ans, c’est déjà son sixième club. Henk est voyageur. Les mauvaises langues diront qu’il est pas assez bon pour s’imposer… Il signe au FC Metz lors de la saison 1990-1991. Pas grand-chose à retenir de ce passage lorrain. Vos n’est pas une quiche, mais c’est pas royal non plus. Seize matches, deux petits buts malgré un meneur de grande classe sur ses talons, j’ai nommé monsieur Aliosha Asanovic. Il est concurrencé dans l’attaque messine par les enfants du pays François Calderaro (qui faisait le bonheur des coiffeurs du coin) et Philippe Hinschberger ainsi que le vétéran Bernard Zenier (qui lui faisait le malheur des coiffeurs du coin…).
Le grand Henk s’offre ensuite un come-back plutôt réussi chez nos amis d’outre Quiévrain de 1991 à 1993. Deux saisons au Standard. Une cinquantaine de matches, dix-neuf buts, une coupe de Belgique en cadeau d’adieu aux supporters.
Henk décide de revenir tâter du championnat de France. Direction le Doubs pour notre brute, le FC Sochaux l’accueille à bras ouverts à l’aube de la saison 1993-1994. Le Néerlandais va passer trois saisons entre Vosges et Jura. Il a gagné en maturité et s’impose comme une pièce essentielle du jeu sochalien lors de sa première saison. Il participe grandement au maintien de son équipe avec trente-trois matches joués et douze buts inscrits. Sochaux finit 14ème et évite l’enfer de la division 2. Vos enchaîne lors de la saison 1994-1995 : de nouveau trente-trois apparitions sous le maillot jaune et neuf buts inscrits. Insuffisant, les Lionceaux se traînent en queue de peloton toute la saison et finissent à une peu honorable dernière place, direction la Division 2.
Vos aurait pu mettre les voiles laissant le club à ses turpitudes. Mais le géant batave n’est pas fait de ce bois-là. Il poursuit une saison de plus malgré la descente. Dans un championnat à 22, largement dominé par l’Olympique de Marseille et le SM Caen, Sochaux surnage difficilement et arrache une modeste 10ème place. Le bilan du Batave est correct avec 18 matches joués, 5 buts marqués. Vos quitte la galère doubiste.
Il signe à Feyenoord où il accède à un statut national dans son pays d’origine. Il passe trois saisons dans le port de Rotterdam où il y a aussi vraisemblablement des marins qui pissent. Vos fréquente ensuite les clubs de Den Bosch, Rosendaal (de nouveau), NAC Breda et Top Oss. Ses pérégrinations le reconduisent dans ce plat pays qui n’est pas le sien, la Belgique. Il évolue au KFC Nieuwmoer et une fois encore au Germinal Beerschot. Il y empoche le second et dernier titre de sa carrière, une nouvelle coupe de Belgique.
Vos signe un dernier contrat dans le club de son cœur le RBC Rosendaal. Il met un terme à sa carrière à l’âge canonique de trente-neuf ans. Même s’il n’a pas marqué durablement l’Histoire du championnat de France, le baroudeur Henk Vos se sera au moins fait une place dans les cœurs des supporters sochaliens. C’est déjà pas mal…
mercredi 14 octobre 2009
Les Néerlandais de France: 4. Bertus De Harder
De Harder s’impose immédiatement sur le flanc gauche de l’attaque girondine. Ses accélérations, ses dribbles et son sens du but participe grandement à la mémorable saison 1949/1950 des Girondins. Le 7 mai 1950, le club bordelais remporte son premier titre national à deux journées du terme du championnat grâce à une victoire 3-2 sur le FC Metz à l’extérieur. Une saison plus tôt, Bordeaux quittait les abysses des ligues inférieures pour le saint des saints du football hexagonal, la division 1. De Herder n’est pas étranger à ce surprenant et historique succès avec ses 21 buts sur les 88 marqués par l’équipe en 34 matches, et ce même si le collectif de l’entraîneur André Gérard est surnommé par la presse de l’époque « l'imprenable forteresse » (meilleure défense avec 40 buts encaissés). De Harder empoche le titre de meilleur buteur du championnat, bien aidé par l’attaque de feu de l’époque qu’il composait aux côtés de Kargu, Libar, le trio étant alimenté en ballon par le petit lutin technique, Gallice.
Sauras-tu reconnaitre le "Divin Chauve" sur la photo ?
De Harder évolue encore cinq saisons sous le maillot girondin, inscrivant notamment 25 buts lors de la saison 1951-1952, meilleur buteur de l’équipe malgré sa position excentrée à gauche sur dans le rectangle vert. Au cours de la saison 1953-1954, Edouard Kargu décroche le titre de meilleur buteur du championnat (27 buts), toujours avec De Harder placé sur sa gauche.
Ajax
dimanche 11 octobre 2009
Les Néerlandais de France: 3. Pierre Vermeulen.
- Vermeulen ? C’est pas un Belge ?
- Et ben, non !
- Il a joué en France ?
- Et ben oui !
- Nooooooon !
- Si, il a même été champion de France !
Pierre Vermeulen, comme son patronyme ne l’indique pas, est bien Néerlandais. Formé à Roda JC, il évolue dans ce club durant dix saisons. Il signe ensuite à Feyenoord, y passe quatre saisons et enchaîne par un passage Maastricht où il fut vraisemblablement mal traité vu qu’il n’y reste qu’un an. Il a 29 ans et un statut d’international orange quand il foule le sol français, et plus précisément celui du Parc des Princes. Vermeulen a en effet signé au PSG, celui du président Borelli. Cette année-là, le club parisien perd des cadres vieillissants, Bathenay, Janvion et Baratelli. Borelli sort le chéquier et enrôle à tour de stylo : Bats, Bibard, Lowitz, Da Fonseca, Poullain et Vermeulen donc. A la pointe de l’attaque parisienne, le Batave côtoie Rocheteau (second meilleur buteur du championnat avec 19 buts cette année-là, devancé par le messin Bocandé) et l’Argentin Da Fonseca, reçoit les caviars de Susic, profite de l’abattage de Fernandez et se sent rassuré par la présence de Bats dans les buts. Le PSG aligne une belle équipe et, sous les ordres de Gérard Houiller, finit champion devant Nantes et Bordeaux. Vermeulen joue trente matches mais reste muet toute la saison, pas un but, rien, nada, que dalle… pas génial comme performance pour un attaquant ! Au moins, ouvre t-il son palmarès français.
La saison suivante est en demi-teinte, voire totalement loupée. Tout dépend de si l’on veut se montrer sévère ou pas. Seulement 15 apparitions, un seul but. Vermeulen quitte donc la capitale sur un bilan famélique niveau but mais un titre en poche. A l’été 1987, l’attaquant du pays des tulipes et des moulins signe pour le FC Tours, pensionnaire de division 2 où il végète depuis deux saisons après un passage dans l’élite. La première saison voit la rétrogradation du club. Vermeulen reste et effectue une saison en National. En 1989, il fait alors un court déplacement vers l’Ouest et renforce les rangs du SCO d’Angers pour une dernière pige. Il croise la route de Joël Cantona, Jérôme Gnarko ou encore Christophe Lagrange, qui finit meilleur buteur de D2 (19 buts) cette saison-là.
Et le rideau se baisse sur la carrière française du Néerlandais qui, à défaut d’avoir laissé un souvenir impérissable dans nos régions, aura au moins étoffer son palmarès seulement garni, à son arrivée, d’un doublé coupe/championnat des Pays-Bas (en 1984 avec Feyenoord).
Bises à Philou, comprenne qui pourra.
Ajax
Les néerlandais de France: 2. Johnny Rep
Aaaaah, Johnny Rep… ce nom est magique. De suite (même pour moi qui ne l’ai jamais vu « en vrai » jouer, ne serait-ce qu’à la télé) on imagine un blond filiforme vêtu de vert (ou de orange…) déboulant balle au pied, effaçant avec une facilité outrageante le lourdeau défenseur chargé de le marquer. Puis, d’une foulée aérienne, cheveux au vent, rock'n'roll dans son attitude, s’approcher de la ligne de corner avant d’adresser un centre millimétré pour l’un de ses coéquipiers ou de fusiller tranquillement un gardien désemparé tel un lapin pris dans les phares d’un 38 tonnes.
Johnny a été formé à l’Ajax, école du football total, le vrai celui de la période Cruyff. Il commence sa carrière sous le maillot ajacide en 1971. L’Ajax domine l’Europe et impose son jeu de passes et de courses. Rep est à bonne école. Le monde tend les bras à cette génération dorée, seuls des Teutons retors leur refusent le privilège de coucher leur nom au palmarès de la coupe du monde lors d’une mémorable finale en 1974.
Les Pays-Bas en sortent grandi, leur légende orange se teinte désormais d’un côté romantique propre aux vaincus qui ont plus de classe et e charisme que les vainqueurs… Rep signe ensuite en Espagne. Valence admire ses andalouses pendant deux saisons. Le blond Johnny fréquente ensuite le championnat de France pendant six saisons de 1977 à 1983. Son aventure dans nos vertes contrées débute sur l’île de beauté sous le maillot de Bastia, une des valeurs sûres de notre championnat à l’époque. Rep y passe deux saisons, claque 16 buts en près de 70 rencontres, obtenant au passage le titre de meilleur joueur étranger du championnat en 1978.
Au cours de cette période corse, il joue régulièrement avec les Oranges, atteignant de nouveau la finale de la Coupe du Monde, en 1978 en Argentine. Seconde défaite pour lui et ses coéquipiers.
La saison 1978 n’apporte décidément pas de consécration, quelques semaines avant la coupe du monde, Bastia échoue en finale de la coupe UEFA face au PSV Eindhoven malgré un effectif comprenant des joueurs comme Larios, Lacuesta, Papi ou Krimau. Rep se console avec deux titres de meilleurs buteurs pour le club corse. Fin de l’aventure insulaire pour le Batave à l’aube de la saison 1978/1979, Rep signe chez le monstre tricolore de l’époque, l’AS Saint-Etienne.
C’est sous ce maillot que Rep bâtit une grande part de sa légende dans nos esprits, côtoyant Platini, Larios (de nouveau), Battiston, Janvion, Rocheteau et autre Lopez. Quatre saisons, plus de 150 matches joués, 75 buts inscrits en championnat, un titre de champion en 1981. Seule l’Europe se refuse aux Verts. Rep est pourtant encore de nos jours le meilleur marqueur de Saint-Etienne à ce niveau avec onze réalisations. Insuffisant, malgré quelques pages mythiques comme ce triplé face aux polonais de Lodz lors de la saison 1979-1980 en coupe UEFA qui inspira la chanson des Mickey 3D sobrement intitulé… Johnny Rep. Peu de joueurs peuvent ce prévaloir d’un tel privilège.
L’aventure verte de Rep s’achève en 1983. Retour au pays. Quatre saisons de plus et trois clubs (Zwolle, Feyenoord et Haarlem) avant de définitivement raccrocher les crampons. Chapeau bas, Monsieur Rep et merci.
Un peu de musique :
http://www.dailymotion.com/video/x3cxpq_mickey-3d-johnny-rep_music
samedi 10 octobre 2009
Les néerlandais de France: 1. Richard Witschge
Witschge, Richard de son prénom. En voilà, un joueur qui avait la classe. Pur produit de la formation à la sauce ajacide, il fait ses débuts sous le maillot rouge et blanc de l’Ajax à 17 ans sous les ordres de l’illustre Cruyff et aux côtés de joueurs comme Van Basten. Dès 1987, premier titre, la coupe des coupes arraché face aux Est-Allemands de Leipzig.
Witschge reste cinq saisons à Amsterdam puis rejoint son mentor, le grand Johan au Barça. Il engrange les titres mais joue peu dans ce Barça qui domine l’Europe avec son football total.
C’est là, en juin 1993, que le blond Richard signe aux Girondins, posant ses bagages techniques sur les bords de Gironde. Il occupe le couloir gauche où son sens tactique et sa vision du jeu, teintée d’une fausse nonchalance, font de lui une pièce maîtresse de l’entrejeu et du jeu tout court des Marines et Blancs. Sa première saison est convaincante.
Titulaire indiscutable, il aide le club à accéder à la coupe de l’UEFA avec une quatrième place derrière le PSG de Rai, Valdo, Weah et consort, l’OM et Auxerre. Toni, entraîneur portugais moustachu, prend les commandes du club phare du Sud-Ouest lors de la saison 1994/1995. Le courant ne passe pas entre le coach lusitanien et l’esthète batave.
Richard fait la gueule, le Portugais ne privilégie pas franchement l’offensive. Prêté à Blackburn, il revient en grâce la saison suivante, une fois Toni jeté dans la Garonne. Le milieu de terrain néerlandais regagne des galons de titulaire sous la direction de Muslin puis Rohr (que des coachs de légende…). C’est sa plus belle saison bordelaise.
Tout d’abord, il offre le maintien au club, mal en point et en points en championnat, en claquant de la tête un but capital face à Gueugnon (eh oui, Gueugnon a bien eu une équipe de foot en division 1). Mais c’est surtout le parcours européen de Bordeaux qui marque les esprits.
Défaits en finale face au Bayern, les Girondins s’étaient auparavant offert un beau tour d’Europe de Karlsruhe à Prague en passant par Skopje, Volgograd, Séville, Milan (proprement bouté hors de la compét’ lors d’un mythique quart de finale retour à Lescure). Witschge étale sa classe, ses dribbles, ses passes millimétrées et sa vision du jeu aux côtés de Zidane, Dugarry, Pavon, Dutuel, Friis-Hansen, et autres Tholot et Bancarel.
Faut de tout pour faire une équipe… Côté gauche, Witschge se régale aux côtés de la mobylette Lizarazu qui préfigure l’arrière latéral du début du siècle suivant. C’est l’aile forte des Girondins, là d’où vient le danger. Insuffisant, malheureusement, pour arracher une consécration européenne.
Le néerlandais met fin à son aventure bordelaise et regagne ses pénates hollandaises d’origine. Il passe cinq nouvelles saisons sous la tunique de l’Ajax, enchaîne sur une saison en Espagne avec Alaves. Puis de nouveau retour dans le port d’Amsterdam, avant une pige chez les amateurs d’ADO ‘20 pour filer un coup de main (enfin, de pied) à son grand frère, Rob. Petit aventure de quatre mois au Japon, et rideau.
Salut l’artiste !