D’un côté le Barça qui déroule assurément le plus beau jeu de ces dernières années. De l’autre, un Real qui revient plus fort que jamais et qui engrange un nombre de points absolument incroyable. Le tout dans un classico qui tient plus que ses promesses puisqu’il est, au delà du contexte du match entre les deux meilleurs ennemis, clairement décisif pour le titre. Le Barça doit gagner pour s’assurer du championnat qu’ils ont survolé les ¾ de la saison. Le Real doit gagner pour recoller au premier et tout espérer pour sauver leur saison. C’est maintenant, c’est tout de suite.
Le Barça a le meilleur jeu d’Europe ? Ouais, et alors ? Le Real a une équipe dégueulasse ? Ouais, et alors ? On le sait plus que tout, au foot, c’est toujours le salaud qui gagne. Plus grave, les blaugranas ont quelque part ce culte des loosers romantiques, remember la mouture 1994. Alors que le Real gagne avec laideur, certes, mais gagne quand même. Et puis le Chelsea du gourou Hiddink est passé par là. Des coups de putes, des taquets, le tractopelle des freakh blues a marché sur le Camp Nou et a laissé des traces. Avantage au Real donc, avant le coup d’envoi. D’autant qu’un classico s’en branle complètement du classement, et sur un Real-Barça tout, le pire comme le meilleur, peut arriver.
Niveau compo, pas de surprises. Le chevelu capitaine Puyol dans l’axe à la place de Marquez en pleine grippe locale, pour les visiteurs. Bref, le onze type avec le trio magique Messi – Eto’o – Henry, soutenu par Xavi et son beau double fantôme Iniesta. En face, Metzelder remplace Pepe le catcheur, alors que Heinze le terrible et Robben le chauve de cristal reviennent de blessure.
Les toutes premières minutes confirment l’attente. Le rythme est soutenu, personne n’est venu à Bernabeu pour faire du tourisme. Les 10’ sont plutôt à l’avantage du Real qui court après le classement pour espérer récupérer le titre. La Gauche est au pouvoir. Robben démonte Abidal en kit tandis que, connaissant ses penchants, Sergio Ramos est ravi puisque Henry passe son temps à lui faire l’amour. Service de Ramos qui lui aussi humilie l’ex-lyonnais, tête de Higuain seul – et bien remuant avec son copain Raul, la défense à la buvette (14’). Rien à foutre, la machine Barça se met en marche. Le match s’emballe encore un peu plus. Plus on s’approche de la mi-temps, plus ça tourne à la démonstration. Pour finir par 3 buts du Barça signé Henri, Puyol puis Messi pour finir.
Messi régale. Casillas ne paye pas l’addition et dégoute même toutes les tentatives. Preuve que c’est bien lui le meilleur gardien d’Espagne et au diable Diego Lopez qui restera sous l’eau dans son yellow submarin. Ca n’empêchera pas au Real de couler. Les visiteurs ont trois classes de plus que ceux qui reçoivent, poussant même le vice de garder le ballon rouge et bleu pendant cinq bonnes minutes. Au coup de sifflet, on sent la branlée munichoise et lyonnaise poindre.
La seconde période repart sur les mêmes bases, le Barça pousse toujours pour humilier son plus fidèle rival. Sauf que. Sur la première occase au retour des vestiaires, sur un caviar de Robben au coup franc, Ramos place une tête rageuse. Pour espérer. Las, pratiquement au coup d’envoi, Henri donne un coup de rein et s’en va tromper Iker, auteur d’une sortie un peu hasardeuse. 2-4, les choses sont remises au point. Juande Ramos tente un remplacement d’honneur en sortant le milieu gauche Marcelo aussi transparent que le teint livide d’Iniesta, pour l’ami Huntelaar. Pourtant un peu plus volontaire depuis la 45ème, les madrilènes accusent un peu le coup.
Le match perd un peu de son rythme. Tandis que Fabulous Henry, renversant sur son côté gauche (salut Raymond) et digne de celui de la Wenger Youth Academy, peut céder sa place pour Keita. Sadique Hiddink esquisse surement un rictus devant sa télé, Henry se plaignant de son genou. Le titre parait jouer. Messi fêtant même l’entrée du gros génial Van der Vaart, en poussant le score à 5 unités (75’). Tranquillement. Pendant que don Cannavaro se tient la tête. Et aux squatteurs de Bernabeu de commencer à quitter le stade.
L’entrée du jeune Javi Garcia n’y fera rien, Iniesta est toujours aussi classieux au milieu de terrain. Autant que Messi encore incroyable sur ce classico et qui reprendrait bien la boule dorée au portugais plongeur C7. Puis de 6, preuve que quand Piqué marque, c’est pire qu’une branlée.
Pire, Pep se permet de faire tourner en vue de mercredi et Iniesta, ovationné à Madrid, comme Keita cèdent leur place pour Bojan puis Busquets, un temps envisagé comme titulaire. Perdant un peu de son intérêt, tout s’arrêtera là, comme la série de 18 matchs en championnat pour les locaux. Le sort est pratiquement jeté, le FC Barcelone étant supérieurs sur tous les points. La correction n’est pas volée. Le Barça finira champion, comme quoi, c’est pas forcément les pourris qui gagnent à la fin.
Ainsi, comme rarement, les jolis ont gagné face aux moches. Et pendant qu’Audel faisait la bise à Lloris, le sorcier Hiddink a pris des leçons sur ce qu’il ne fallait pas faire pour contrer le rouleau compresseur du Barça à domicile. En attendant mercredi, pour une affiche qui sera beaucoup moins aisée pour Pep. Du côté madrilène, reste à attendre le mercato estival PES de Florentino Perez qui sera beaucoup plus animé que le jeu du Real cette saison.
Bombinov.
C'est pas Keita mais Touré qui est sorti.
RépondreSupprimerDommage pour les fautes d'ortho.
Sinon, c'est bien, hein, galinette.
Bien. Le reste est superflu.
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