mercredi 27 mai 2009

Ode à Ray


"Il possède deux qualités essentielles : la compétence et le feeling." Et pan dans ta gueule. Du Aimé Jacquet dans le texte, ouais ouais, celui que vous sucez encore et toujours depuis un certain juillet 1998. Liste surprenante, remplacements pratiquement inexistants, choix tactiques désespérants, discours d’après-matchs douteux, Domenech vous emmerde et il le fait bien. La preuve par A + R, R comme Ray.

Preuve qu’il en a rien à foutre des 60 millions de pseudo-sélectionneurs, bon qu’à baiser les pieds de Melon Titi, Raymond a réussi le magnifique et extraordinaire exploit de constituer une unanimité contre lui. La bedaine en moins, c’est de l’ennemi public numéro un du niveau de jacquot Mesrine. Ray, c’est le genre de mec qui s’inscrirait à Koh Lanta le soir d’une cuite, pour ensuite braquer les réserves de riz de l’ONU, tout en mettant un coup de tête à Moundir, en passant une balayette à Denis Brognart, et enfin chourrer le trophée avec la fuoriclasse. Un vrai survivor avec la grande classe américaine. Mieux que les 60 millions de clampins, il a réussi à se mettre à dos Nico. Ouais le grand Sarko Ier, celui qui écoute en boucle Mireille Mathieu, qui tape des poses avec ses potes Johnny ou Doc Gyneco. Ca donne pas envie pas vrai ?

Un artiste ce mec, j’vous le dis. Tacticien médiocre ? Tant pis, on recopie celle de feu 98, avec les sacro-saints deux milieux défensifs, elle a super bien marché, pourquoi la changer ? Mauvais meneur d’hommes ? Pas grave, on dégage les grandes gueules en préférant ceux qui joueront pour lui jusqu’à la fin. "On vit ensemble, on meurt ensemble", ça vous rappelle rien ? Pas de réelle mentalité, ni de jeu mis en place ? On s’en fout, c’est jamais les meilleurs qui gagnent seulement les opportunistes. Donc on alterne, bétonnant derrière puis le lendemain jouant l’attaque à tout va. Il a le mojo, la main dans son calbute, et alors ? Il s’en fout.

Car il faut bien le dire, la réelle stratégie de Ray, s'il en a une, c'est de former son clan, comme les irréductibles gaulois, prêt à péter la tronche aux romains, ces sales ritals. Mieux que le clan Campell, le clan Boumsong, avec Jean-Alain en tête de file. Repéré en espoirs, Domi voit déjà en lui l’élu, le Roi Arthur, prêt à aller chercher le Saint Graal en soir de juillet. Rejoins ensuite par les fidèles Clerc et Diarra, lieutenants parés aux avants postes. Le reste, il s’en contre fout et laisse les si si la famille de Franky Scarface et la fausse classe de Yohan Gourc’ au bas peuple. Pour qu’ils se contentent.

Redevenu tocard chez les tocards après avoir été trainé dans la boue par les jaloux et affublé d’un pantin désarticulé nommé Boghossian, Ray revient plus fort de sa (petite) traversée du désert. Car son hobbie, sa passion, son cahier de spirale fridobecien a lui, sa madeleine de Proust, c’est son amour des mots. Pas avare de belles punchlines, il distille son phrasé tel un Lulu Obraniak sur le gazon, à des enfants gâtés représentés par Dany "On remet ça ? " Astorga.

Donc que veut dire cette modeste ode écrit en 20 minutes chrono ? Que ce mec a la fuoriclasse, un putain d’artiste et comme tous les vrais génies, incompris en son temps. Un talent pur, pompé par d’illustres inconnus comme José M. Car Il est l’élu, Il est Dieu, avec un D, comme…

Bombi l’ami de tous les petits.

1 commentaire: