dimanche 4 octobre 2009

Le tour du monde du foot roumain en 3967 jours (Etape 5/3967)

Puisque le foot roumain fait bander la planète, pourquoi ne pas en faire le tour du monde? Clubs, joueurs, légendes, petit tour d'horizon de tout ce qu'il faut savoir en 3967 étapes.


Etape #5

George Galamaz



George Daniel Galamaz commence à être un vieux briscard du championnat roumain. Bien qu'il n'ait que 28 ans, on a l'impression que ca fait 15 ans qu'il est là. Faut dire que parfois, sur le terrain, il ressemble plus à un joueur de 35 ans qu'un type en pleine force de l'âge.

Défenseur central d'un bon gabarit (1m87 mais seulement 75kg), Galamaz peut également dépanner sur le coté droit de la base arrière. Mais son profil ne lui permet pas de s'exprimer totalement à ce poste de latéral, loin s'en faut.

D'une lenteur extrême sur le terrain, George Galamaz compense par une qualité de jeu de tête très intéressante, ainsi qu'un placement souvent irréprochable, bien que sujet à quelques sautes de concentration parfois préjudiciables pour son équipe. Son abnégation fait de lui un défenseur pas facile à passer en un contre un.


La preuve en image:



Galamaz, ancien grand espoir roumain, est né le 5 avril 1981 à Bucarest. Formé au Sportul Studentesc Bucuresti, il y a fait ses premiers pas professionnels en 1998, alors que l'équipe évoluait en Liga 2.

La saison de son explosion est la saison 2000/2001, durant laquelle il s'impose comme titulaire et participe ainsi activement à la promotion de son équipe en liga 1.

Mais la saison suivante, le nouveau propriétaire du Sportul chamboule pas mal l'équipe, Galamaz se retrouve plus souvent qu'à son tour sur le banc et bam, c'est le drame de la relégation directe.

Malgrè tout, George Galamaz est régulièrement appelé en sélection espoirs (il en comptera un dizaine au total), et c'est donc presque tout naturellement que, le voyant végeter en L2, le Rapid Bucuresti l'enrole en 2003.

Les débuts au Rapid sont fracassants. Lors de son premier match, un derby contre le Steaua, Galamaz égalise de la tête à la 14ème minute d'un match fou qui se terminera sur un score de 3-3.

Mais, après ce départ prometteur, la suite de la saison sera très inégale, le coach Viorel Hizo ne lui faisant confiance que par intermittence.


En fin de saison, en compagnie de son collègue Cristian Irimia (qui était deja avec lui au Sportul), il signe au grand rival, le Dinamo Bucuresti.

Nous en sommes à l'orée de la saison 2004-2005, et là encore, Galamaz connait des débuts joyeux pour pas dire extatiques. Titulaire lors de la double confrontation en tout préliminaire de Ligue des Champions contre Manchester United, puis jouant régulièrement en L1, tout le monde s'attend à le voir enfin percer au plus haut niveau.


Qui ose affirmer que George Galamaz n'est pas aérien?



Malheureusement, en 2 saisons au Dinamo, Galamaz aura enchainé les hauts et les bas comme on enchaine les triple lutz piqué et les chutes en patinage artistique. Cinq-six matches de belle facture puis un tour en réserve avec des gros matches de merde à son actif.

Il est quand même titulaire lors de la finale de Coupe de Roumanie 2005, remportée par le Dinamo face à Farul Constanta, ce qui sera son premier titre, c'est le genre de truc qui compte dans une carrière.

Il sera même officiellement champion de Roumanie 2007, bien qu'il n'ait joué qu'un seul match en décembre 2006 avant d'être transféré à Urziceni en janvier. Mais bon, il a le titre, et c'est bien là l'essentiel.

A Urziceni, sous la houlette du tacticien Dan Petrescu, il fait son trou. Tellement béant le trou, qu'il ne rate quasiment aucun match en 2 saisons et demi, devenant même très rapidement le capitaine de l'équipe.

Associé au serbo-roumain Ersin Mehmedovic, qui a la particularité d'avoir le même profil que lui, ce qui en fait probablement une des défenses centrales les plus lentes au monde, Galamaz s'impose comme la patron et justifie pleinement la confiance accordée par Petrescu.

Il marque (déja 10 buts pour Urziceni avec même une fois un doublé), dirige la défense, fait de bons matches (notamment en Ligue des Champions cette saison).

Bien sur, il arrive régulièrement à se trouer, voire même à faire pitié mais honnetement, c'est de plus en plus rare.

Sous la houlette de l'ancien latéral de Chelsea, il a gagné en sérénité et en régularité. Ce qui fait qu'il a même été appelé en sélection par Victor Piturca pour la match contre la France à l'automne 2008. Malheureusement pour lui, sans jouer, ce qui est dommage, parce que c'est le genre de joueurs qui mérité une petite sélection.


La position de la main droite n'est pas révélatrice de la masculinité évidente de George Galamaz


George Galamaz, en bon capitaine, participe aux conférences de presse d'après match. Il est même assez drôle. Après chaque défaite de Urziceni, avec son air grave empli de tristesse, il dit toujours la même chose: « On a pris un but au plus mauvais moment ». C'est sa rengaine, sa petite phrase à lui, ne lui enlevons pas et savourons notre plaisir lorsque nous l'entendons.

Avec Urziceni, il complétera son palmarès par un nouveau titre de champion (mais pleinement mérité cette fois), en 2009 ainsi que par une finale de coupe malencontreusement perdue contre CFR Cluj en 2008.

Je crois pouvoir affirmer sans trop me tromper que George Galamaz est actuellement au zenith de sa carrière. L'environnement limite familial, sans la pression inhérente aux grands clubs populaires comme le Dinamo ou le Steaua, lui convient parfaitement.


Pour synthétiser George Galamaz, on peut dire qu'il est ce qu'on peut appeler un bon joueur de club.

Ma conclusion est merdique mais j'en ai pas d'autres, faudra vous en contenter.



Jean-Eudes Filipescu

5 commentaires:

  1. A la fin de la vidéo du championnat de Roumanie de marelle, il a gagné ou pas Calamar ?

    Bravo, 'tain on va plus pouvoir faire semblant de rien connaitre au foot roumain à ce rythme.

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  2. Steven Gerard et Luis Figo ont eu un enfant il l'appela George.

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  3. Ben voilà, il est appelé en sélection. J'espère une sélection contre les Féroé mais ca va être chaud, c'est le 4ème DC.

    Il aurait fait du bob à 4, il aurait été utile, mais là, ca va etre compliqué pour lui de faire son trou (de bâle)

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  4. Bombi l'ami de tous les petits5 octobre 2009 à 11:02

    je pense que c'est la vidéo qui a fait plier lucescu

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  5. en attendant, il a eu sa selection contre les feroe. Bravo!

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