samedi 10 octobre 2009

Les néerlandais de France: 1. Richard Witschge

Ils ont marqué l'histoire du championnat de France ou l'ont simplement fréquentés, ils sont Néerlandais et nous les avons aimés ! Premier épisode : Richard Witschge.




Witschge, Richard de son prénom. En voilà, un joueur qui avait la classe. Pur produit de la formation à la sauce ajacide, il fait ses débuts sous le maillot rouge et blanc de l’Ajax à 17 ans sous les ordres de l’illustre Cruyff et aux côtés de joueurs comme Van Basten. Dès 1987, premier titre, la coupe des coupes arraché face aux Est-Allemands de Leipzig.
Witschge reste cinq saisons à Amsterdam puis rejoint son mentor, le grand Johan au Barça. Il engrange les titres mais joue peu dans ce Barça qui domine l’Europe avec son football total.

C’est là, en juin 1993, que le blond Richard signe aux Girondins, posant ses bagages techniques sur les bords de Gironde. Il occupe le couloir gauche où son sens tactique et sa vision du jeu, teintée d’une fausse nonchalance, font de lui une pièce maîtresse de l’entrejeu et du jeu tout court des Marines et Blancs. Sa première saison est convaincante.
Titulaire indiscutable, il aide le club à accéder à la coupe de l’UEFA avec une quatrième place derrière le PSG de Rai, Valdo, Weah et consort, l’OM et Auxerre. Toni, entraîneur portugais moustachu, prend les commandes du club phare du Sud-Ouest lors de la saison 1994/1995. Le courant ne passe pas entre le coach lusitanien et l’esthète batave.
Richard fait la gueule, le Portugais ne privilégie pas franchement l’offensive. Prêté à Blackburn, il revient en grâce la saison suivante, une fois Toni jeté dans la Garonne. Le milieu de terrain néerlandais regagne des galons de titulaire sous la direction de Muslin puis Rohr (que des coachs de légende…). C’est sa plus belle saison bordelaise.




Tout d’abord, il offre le maintien au club, mal en point et en points en championnat, en claquant de la tête un but capital face à Gueugnon (eh oui, Gueugnon a bien eu une équipe de foot en division 1). Mais c’est surtout le parcours européen de Bordeaux qui marque les esprits.
Défaits en finale face au Bayern, les Girondins s’étaient auparavant offert un beau tour d’Europe de Karlsruhe à Prague en passant par Skopje, Volgograd, Séville, Milan (proprement bouté hors de la compét’ lors d’un mythique quart de finale retour à Lescure). Witschge étale sa classe, ses dribbles, ses passes millimétrées et sa vision du jeu aux côtés de Zidane, Dugarry, Pavon, Dutuel, Friis-Hansen, et autres Tholot et Bancarel.
Faut de tout pour faire une équipe… Côté gauche, Witschge se régale aux côtés de la mobylette Lizarazu qui préfigure l’arrière latéral du début du siècle suivant. C’est l’aile forte des Girondins, là d’où vient le danger. Insuffisant, malheureusement, pour arracher une consécration européenne.

Le néerlandais met fin à son aventure bordelaise et regagne ses pénates hollandaises d’origine. Il passe cinq nouvelles saisons sous la tunique de l’Ajax, enchaîne sur une saison en Espagne avec Alaves. Puis de nouveau retour dans le port d’Amsterdam, avant une pige chez les amateurs d’ADO ‘20 pour filer un coup de main (enfin, de pied) à son grand frère, Rob. Petit aventure de quatre mois au Japon, et rideau.

Salut l’artiste !


Ajax

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