samedi 17 octobre 2009

Les Néerlandais de France: 5. Henk Vos

Ils ont marqué l'histoire du championnat de France ou l'ont simplement fréquenté, ils sont Néerlandais et nous les avons aimé ! Cinquième épisode : Henk Vos.




Hendricus Johannes Petrus Vos pour l’état civil batave alias Henk Vos pour le reste de la Terre est né en 1968. Il est ce que l’on nomme pudiquement un puissant attaquant. Bref, on l’imagine facilement avec une chemise à carreaux sur le dos, hache à l’épaule en train d’abattre des arbres innocents au fin fond du Yukon. Le Henk, c’est un déménageur des surfaces, un bourrin, une brute physique qui pèse sur une défense comme on dit dans les cercles autorisés. Sous nos latitudes, ce genre de joueur est plus connu sous les noms de Laslandes ou Brandao plus récemment.

Le jeune (puis plus vieux puis très vieux) Henk et son physique de routier d’Allemand de l’Est ont connu un total d’une bonne dizaine de clubs au court de leur longue carrière qui s’étale de 1984 à 2007. Il débute sous les couleurs du RBC Roosendaal, club qui sera aussi son dernier point de chute en 2005, la boucle est bouclée. Après avoir largué les amarres de Roosendaal, il porte tour à tour les couleurs du PSV, de Willem II, d’Antwerp et du Standard (en Belgique).

Il effectue alors sont premier et court passage dans l’Hexagone. Vos a 23 ans, c’est déjà son sixième club. Henk est voyageur. Les mauvaises langues diront qu’il est pas assez bon pour s’imposer… Il signe au FC Metz lors de la saison 1990-1991. Pas grand-chose à retenir de ce passage lorrain. Vos n’est pas une quiche, mais c’est pas royal non plus. Seize matches, deux petits buts malgré un meneur de grande classe sur ses talons, j’ai nommé monsieur Aliosha Asanovic. Il est concurrencé dans l’attaque messine par les enfants du pays François Calderaro (qui faisait le bonheur des coiffeurs du coin) et Philippe Hinschberger ainsi que le vétéran Bernard Zenier (qui lui faisait le malheur des coiffeurs du coin…).

Le grand Henk s’offre ensuite un come-back plutôt réussi chez nos amis d’outre Quiévrain de 1991 à 1993. Deux saisons au Standard. Une cinquantaine de matches, dix-neuf buts, une coupe de Belgique en cadeau d’adieu aux supporters.

Henk décide de revenir tâter du championnat de France. Direction le Doubs pour notre brute, le FC Sochaux l’accueille à bras ouverts à l’aube de la saison 1993-1994.
Le Néerlandais va passer trois saisons entre Vosges et Jura. Il a gagné en maturité et s’impose comme une pièce essentielle du jeu sochalien lors de sa première saison. Il participe grandement au maintien de son équipe avec trente-trois matches joués et douze buts inscrits. Sochaux finit 14ème et évite l’enfer de la division 2. Vos enchaîne lors de la saison 1994-1995 : de nouveau trente-trois apparitions sous le maillot jaune et neuf buts inscrits. Insuffisant, les Lionceaux se traînent en queue de peloton toute la saison et finissent à une peu honorable dernière place, direction la Division 2.

Vos aurait pu mettre les voiles laissant le club à ses turpitudes. Mais le géant batave n’est pas fait de ce bois-là. Il poursuit une saison de plus malgré la descente. Dans un championnat à 22, largement dominé par l’Olympique de Marseille et le SM Caen, Sochaux surnage difficilement et arrache une modeste 10ème place. Le bilan du Batave est correct avec 18 matches joués, 5 buts marqués. Vos quitte la galère doubiste.

Comme toutes les vraies grandes stars, Henk a droit à une petite figurine à son effigie.

Il signe à Feyenoord où il accède à un statut national dans son pays d’origine. Il passe trois saisons dans le port de Rotterdam où il y a aussi vraisemblablement des marins qui pissent. Vos fréquente ensuite les clubs de Den Bosch, Rosendaal (de nouveau), NAC Breda et Top Oss. Ses pérégrinations le reconduisent dans ce plat pays qui n’est pas le sien, la Belgique. Il évolue au KFC Nieuwmoer et une fois encore au Germinal Beerschot. Il y empoche le second et dernier titre de sa carrière, une nouvelle coupe de Belgique.

Vos signe un dernier contrat dans le club de son cœur le RBC Rosendaal. Il met un terme à sa carrière à l’âge canonique de trente-neuf ans.
Même s’il n’a pas marqué durablement l’Histoire du championnat de France, le baroudeur Henk Vos se sera au moins fait une place dans les cœurs des supporters sochaliens. C’est déjà pas mal…

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