mardi 20 octobre 2009

Les Néerlandais de France: 6. Ruud Krol

Ils ont marqué l'histoire du championnat de France ou l'ont simplement fréquenté, ils sont Néerlandais et nous les avons aimé ! Sixième épisode : Ruud Krol.


Alors que notre beau pays est plutôt friand d’attaquants bataves, on trouve, au détour d’une composition d’équipe, un joueur à vocation plus défensive. C’est le cas de Ruud Krol. Ou devrais écrire Monsieur Krol. Le Néerlandais fut un joueur dotée d’une certaine élégance à son poste de défenseur. Il pouvait aussi aisément évoluer en défense centrale que sur l’aile gauche. Du haut de son un mètre quatre-vingt quatre, le Batave occupait principalement l’axe où ses chevauchées, ses sens de l’anticipation et du placement ont marqué l’histoire des Oranges.



C’est à l’Ajax, sous la houlette de Rinus Michels, que Krol va débuter sa carrière. Le strict entraîneur lui inculque quelques valeurs fondamentales du footballeur moderne, notamment celle de sérieux qui manquait au fougueux défenseur. Krol connaît ses plus années au début des années. Celles où lui et ses coéquipiers, les Cruyff , les Keyzer, Rep et autres Haan, domine outrageusement l’Europe et invente le football total définitivement attaché à l’Ajax.
Trois titres de champions d’Europe (1971,1972 et 1973) et une multitude de titres nationaux. Tout cela sans compter les sélections qui s’accumulent. Le défenseur néerlandais fréquente les Oranges de 1969 à 1983. Il totalise quatre-vingt trois sélections (quatre buts). Il est même nommé capitaine lors de la Coupe du Monde 1978 en Argentine. Il ne lui manque finalement, comme à toute cette génération dorée, une consécration mondiale…



Krol quitte l’Ajax en pleine gloire pour une pige d’une quinzaine de matches aux Vancouver Whitecaps à l’époque ou Canadiens et Américains tentaient à coup de dollars de faire entrer le soccer dans les cœurs et les télés du Nord du continent. L’expérience tourne court. Retour en Europe. C’est la baie de Naples et ses bouillants tifosi qui accueillent le Néerlandais à son retour sur le Vieux continent. Quatre saisons, pas un titre. Maigre consolation individuelle, le titre de meilleur joueur étranger du championnat en 1981.



En 1984, Maradona arrive à Naples. Krol ne fait que le croiser à l’intersaison (et peut-être à l’aéroport, allez savoir) avant de filer pour la Croisette. Naples et Capri, c’est fini, le batave signe, à 35 ans et avec le statu de légende vivante, à l’AS Cannes. Le club de foot est beaucoup moins strass et paillettes que le festival de la même ville vu qu’il évolue alors en Division 2. Krol va y passer les deux dernières années de sa carrière.
Lors de la saison 1984-1985, la division 2 française est scindée en deux groupes. Cannes évolue en groupe B. Le joueur aligne trente-quatre matches malgré le poids des ans. Le club azuréen se contente de la 8ème place. La saison suivante ressemble à une copie conforme. Vingt-neuf matches joués pour Krol mais Cannes n’accède pas à l’échelon supérieur. Les Rouge et Blanc finissent 12ème du groupe A. Le Batave aura joué à soixante-trois reprises pour l’AS Cannes. Fin de carrière, rideau.

Krol embrasse alors une carrière d’entraîneur en 1990 qui le voit crapahuter en Belgique (FC Malines), Egypte (Zamalek Le Caire), France (AC Ajaccio), Suisse (Servette) et, évidemment Pays-Bas (adjoint à l’Ajax et de la sélection nationale). Actuellement, il a fait le choix de l’exotisme en prenant la direction les Orlando Pirats en Afrique du Sud.

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